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Photo du rédacteur Jean Motte

Ô tempora, Ô mores...

Sujet récurrent et combien complexe que l'acupuncture. Elle éveille, dès que l'on en parle, de la passion donc de la non-réflexion. Il faut alors choisir un camp. Les pour telle acupuncture, les pour telle autre. Mais encore et toujours cette même chanson lancinante, de quelle acupuncture parle t-on?

En fait tout part de la Chine antique et de leur façon d'aborder la maladie. Par les plantes, les prières (chants rituels), les onguents, les techniques avec des ustensiles qui s'affineront au fil du temps comme les aiguilles par exemple dont l'utilisation va de la simple pénétration d'une aiguille fine à un curetage avec une aiguille en coupole. Et bien avant eux, l'Egypte qui du haut de ses pyramides nous contemple en train de nous démener dans notre ignorance des lois fondamentales de la santé. Nous avons pris un chemin erroné, nous avons compris de travers et persévérons parce qu'aujourd'hui cela rapporte de l'argent à certains. Quel chemin avons-nous pris? Celui qui déshumanise, celui qui rompt, coupe avec la nature et nous fait penser que nous sommes autre chose de bien plus grand bien plus important que tout ce qui existe sur cette terre. La médecine est magnifique. Elle est grandiose face à l'urgence, elle est merveilleuse dans la chirurgie mais est aveugle sur les causes de la maladie. Ou plutôt elle ne le voit que par le petit bout de la lorgnette ou devrais-je dire par l'objectif du microscope inventé par Antoine van Leeuwenhoek. Ahhh ils sont là nos ennemis! Et voilà la naissance de cette médecine qui combat, détruit, extermine sans se demander ne serait-ce qu'un court instant si ces habitants si étranges que cela ne font pas partie de notre patrimoine.

L'acupuncture a ses racines dans un passé très très lointain mais l'occident l'a tordue, moulée, modifiée afin qu'elle entre dans le cadre général de la médecine allopathique. Et là est l'erreur. L'acupuncture n'est pas une médecine. C'est un art qui vise à rétablir la connexion qui existe entre le ciel, la terre et l'homme. Mais cela ne se mesure pas, n'est pas reproductible au sens scientifique et sophiste du terme alors cela devient une sorte de drôlerie métaphysique rigolote. On le méprise comme on méprise la pauvre vieille qui va donner quelques infusions de saule pour calmer une fièvre.

Pire! Les acupuncteurs n'arrivent pas à s'entendre comme si le fait de dire "je ne sais pas" était un aveu de leur ignorance qu'ils tachaient de cacher. Non il y a les acupuncteurs et les pratiquants de médecine chinoise. Là est la vraie différence et il faut une bonne fois pour toute y mettre les points sur les I et les barres au T. Les premiers exercent l'acupuncture, toute l'acupuncture, rien que l'acupuncture et ne connaissent pas les plantes médicinales. Les seconds connaissent les rudiments de l'acupuncture et exercent traditionnellement avec les plantes médicinales (pas uniquement d'ailleurs, tout ce qui est sur terre devrait servir de médicament), Tuina

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Si déjà nous avions compris cette distinction nous aurions fait un grand pas vers une regroupement confraternel. Après il y a différentes écoles d'acupuncture. Cela a toujours existé. C'est une émulation certaine qui répond aussi au temps qui passe. Ce temps aujourd'hui qui contraint l'humanité à aller toujours plus vite. Des formations fleurissent pour y répondre. Mais il est clair que c'est une profession à part entière et profondément humaniste et cela demande du temps, de l'engagement, de la volonté pour accomplir ce qui manque le plus actuellement dans cette société, le bien, le beau, le vrai chers à Platon.

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